Montréal, 24 novembre 2022 (Sportcom) – Sans être à son plein potentiel, Rémi Aubin a atteint la finale des Championnats du monde pour la première fois de sa carrière en trampoline. Les blessures avaient semé des doutes dans son esprit avant la compétition, mais sa constance les a tous dissipés.
Une blessure à la cheville droite a été le premier élément à compliquer la préparation du Québécois. Une semaine de repos, sans faire de sauts, et il s’en est remis, jusqu’à ce qu’il subisse une commotion cérébrale à l’entraînement.
En attente d’une consultation, la crainte s’est installée dans son esprit. Allait-il être prêt à entamer ses deuxièmes Championnats du monde seniors ?
« J’étais dans le néant et ça me stressait. Ensuite, il fallait suivre le protocole, mais il n’y avait pas un oui ou un non clair, à savoir si j’allais être prêt, se rappelle Rémi Aubin. Je n’avais pas de symptômes en faisant de la musculation ou du cardio, mais je savais que c’était autre chose de faire des flips sur le trampoline. »
Plus de peur que de mal. Rémi Aubin a pu s’envoler vers l’Europe avec le reste de l’équipe nationale. Dès la première journée d’entraînement, un troisième obstacle s’est retrouvé sur son chemin.
À la fin d’une routine, le Lavallois a atterri sur la bordure du trampoline et son menton a fait la rencontre de son genou. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital et a eu droit à cinq points de suture. Par chance, aucun symptôme de commotion cérébrale n’est réapparu, soit l’élément qui soulevait le plus d’inquiétude dans les circonstances.
Simplicité
En considérant ces malencontreux incidents, on comprend que Rémi Aubin n’était pas au sommet de sa forme à Sofia, la semaine dernière. Son orientation sur le trampoline a également été affectée à la suite de sa commotion cérébrale, ce qui a eu un impact sur sa prestation, tout de même bonne pour la huitième place.
« Parfois, j’avais du mal à me situer dans les airs et sur la toile. Les possibles conséquences me stressaient beaucoup aussi, encore plus après ma blessure au menton », confie Aubin.
Ce dernier a ainsi opté pour une routine plus simple, mais surtout moins risquée aux Championnats du monde. Atteindre la finale a été une grande surprise pour lui, bien au-delà de ses espérances, même en santé. Il aurait néanmoins voulu profiter de l’occasion pour partager tout son savoir-faire.
« Je suis passé d’un coefficient de difficulté de 17,1 à 16,2. J’ai retiré mon quatrième triple, qui est mon plus gros, et la majorité des finalistes en avaient au moins quatre. Je suis content d’avoir pris part à ma première finale à des mondiaux, d’être parmi les huit meilleurs au monde, mais j’aurais aimé être compétitif et démontrer que j’ai ma place, que je peux faire beaucoup plus. »
Beaucoup de soutien
L’incertitude guettait Rémi Aubin avant les Championnats du monde et il a pu compter sur le soutien de toute l’équipe nationale. On lui a rappelé qu’il avait été sélectionné parce qu’il était à la hauteur, et ce, malgré les blessures subies au cours des semaines précédentes.
« On me disait que j’étais capable, qu’on croyait en moi », précise Rémi Aubin. Son coéquipier en synchro et co-chambreur en Bulgarie, Jérémy Chartrier, a été d’une précieuse aide dans ce processus. À l’écoute, le Montréalais a « tiré » Aubin vers le haut , qui lui en est très reconnaissant.
« Jérémy, c’est un peu comme un mentor, je veux être comme lui dans le sport. J’apprécie ce qu’il fait et son style au trampoline. Qu’il me dise de foncer et de ne pas m’en faire, ça m’a fait chaud au cœur. »
Rémi Aubin tenait à participer aux Championnats du monde pour maximiser son expérience en prévision du processus de qualification olympique, qui débutera l’année prochaine. Terminer huitième, alors qu’il possédait encore quelques atouts, a de quoi lui donner confiance. Nul besoin de douter à présent.
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Rédaction : Luc Turgeon, Sportcom
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